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1Monseigneur, je vous ay fait antandre ses jours passés
2tout au long come pouvoyt aller toute la depansse que
3que journellement fait monsieur de Laval en ceste
4ville et principalement icelle quil a fait en habis;
5si esse que depuis j’ay prins anvye de conpter par
6le menu combien se pouvoyt monter icelle
7touchant la norriture de six persones et quatre chevaulx
8que mondict sieur de Laval a journellemant, jay
9trouvé que depuis le septiesme de septembre jusques au
10quatorziesme de novambre la depanse cest monté
11pour jour y comprenant le louage du logis
12quatre livres dix sous dont je me suis panssé
13vous en faire ung petit mot pour tousiours
14Monseigneur vous tenyr aduerty de tout ce qui se
15passe. Bien est vray que depuis nous nous sommes
16chargés, par ladvis de monsieur de Veynes, dung charretyer
17plus pratique à suivre une court que celuy
18que nous avons amené du Daulphiné, duquel
19menoyre nous ne aurons de nous servyr de
20garson destable come est dopinion mondit sieur de
21Veynes. Nous somes après à Recouvrer quelque charrete
22et quelque bon cheval pour la tyré. Je croys que
23demain le roy sen partira et que messieurs de Veynes
24et de Laval sen partiront pour aller avec Monseigneur
25le mareschal de Monmorancy. Que sera landroyt après
26vous avoir beysé très humblemant les mains, je prieray le
27Createur
28Monseigneur vous donner en parfaite santté longue et heureuse vie.
29De Paris ce 18 novembre 1572. Votre très humble et hobeyssant
30serviteur
31A de Chapponay
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